“Promouvoir le changement de sexe chez les enfants”; “apprendre à des enfants à se masturber et avoir accès à la pornographie”….

Ce sont là certaines des informations circulant le plus sur les réseaux sociaux, à propos du programme belge francophone “d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle” (Evras).
Loin de promouvoir la pédophilie, la pornographie ou la transsexualité aux “tout petits”, ce programme éducatif vise entres à déconstruire les stéréotypes sexistes et homophobes, enseigner le respect d’autrui et promouvoir l’égalité.

Si la pornographie est abordée en classe, elle ne vise pas sa promotion mais sa prévention et son questionnement face à la facilitation mais sa prévention et son questionnement face à la facilitation de son accès et l’augmentation du nombre d’enfants de 9-11 ans ayant déjà visionné du contenu de cette nature.

Si une opposition existe à ce programme, certains de ses opposants n’hésitent pas à faire circuler des fausses informations et autres théories du complot dessus afin de discréditer ce projet et ses promoteurs. Ces critiques ne s’embarrassant pas de nuance ou de finesse, préférant diffuser des informations les plus folles ou ridicules. Ainsi une pétition largement partagé demande que le Ministre de l’Éducation nationale FRANÇAIS, Gabriel Attal retire la loi (rappelons que le programme Evras a lieu en Belgique et que donc un ministre français n’a aucun pouvoir dessus).

Malgré la grossièreté de la manœuvre, des effets néfastes et concrets de la diffusion de ces informations se font déjà ressentir. Le journal français Le Monde nous apprend qui huit écoles belges ont été incendié et vandalisé depuis début septembre.
L’ampleur de cette campagne de désinformation tient aux nombres de groupes ayant joint leurs efforts pour faire tomber ce programme. Une enquête de la Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF) identifie cinq groupes: adeptes de théories pédocriminelles, “défenseurs de l’enfance”, covidosceptiques , médias complotistes et groupuscules religieux utraconservateurs catholiques (Civitas) et musulmans.

La campagne des opposants utilisent les techniques classiques des désinformateurs: messages simples et choquants pour provoquer de fortes émotions chez les lecteurs, inonder les réseaux d’informations pour provoquer un effet de masse (l’important n’est pas la qualité mais la quantité), ne pas fournir d’accès aux sources pour empêcher toutes vérifications directes, parer leur messages de bonnes intentions (s’ils font ça c’est pour protéger les enfants) etc.

Enfin la “popularité” de cette campagne de désinformation peut s’expliquer parce qu’elle touche au thème de l’enfance, un des “angles d’attaques” favori des complotistes, persuadés qu’une élite corrompu et décadente chercher à agresser et pervertir les enfants, symbole de l’innocence et du futur, d’où la participation de certains de ces réseaux à la campagne.

Discover more from European CERV Project E-engAGEd

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading